Série Parménie
Légende n°2 : Le Royaume d'Effray.
1ére Partie.
1.
Il est des lieux chargés dhistoire. Il est des lieux marqués par lesprit des créatures qui y vécurent. Toujours loin des villes ou des régions trop peuplées, souvent cachés pour leur survie, ils gardent pour léternité lempreinte de ces mages quils abritaient. Beaucoup de ces lieux sont maintenant connus, mais dautres restent encore ignorés et cest tant mieux. La curiosité humaine nest pas toujours inspirée de bons sentiments.
Seule dans sa maison sur le versant caché de la colline, Nolwenn commençait à sinquiéter. Depuis plus de 15 jours ses parents avaient pénétré dans la pièce secrète et navaient toujours pas reparu. Elle observait les traits de grand-père qui se creusaient un peu plus chaque jour. Et puis, il y a 3 jours de cela, il la prit dans ses bras, la serra bien fort et lui dit.
- Je pars à la recherche de tes parents. Jai peur pour eux. Je ne serai pas absent longtemps, 1 jour, 2 au maximum. Je te le promets, je ne peux pas te laisser seule trop longtemps ici dans cet endroit isolé et perdu. Si dans 3 jours, je ne suis pas revenu, descends au village. Dis leur que tes parents ont disparu mais sous aucun prétexte tu ne dois amener qui que ce soit ici. Ne parle jamais à quiconque de notre pièce secrète.
Il lembrassa de nouveau et se dirigea sur le rocher contre lequel la cabane était adossée, cachée par la végétation dense de la forêt. Il souleva la toile accrochée à la paroi, appuya sur une pierre ronde au centre dun tableau rupestre peint à même le rocher. Lentement le rocher bascula pour découvrir une ouverture de la taille dun homme. Papi se retourna, envoya un dernier baiser à Nolwenn et disparu dans la pièce secrète alors que le rocher se refermait. Soudain, elle sentit son cur se serrer. Sa gorge se nouait alors que des tremblements secouaient tout son corps. Une insidieuse angoisse sempara delle. " Et sil était arrivé quelque chose à ses parents, et sils ne revenaient plus, et papi, si lui aussi ne revenait plus ". En sanglots, elle sortit de la cabane et se dirigea instinctivement vers la petite fontaine qui chantait sur le côté. Cétait son coin préféré. Leau jaillissait du rocher et tombait en cascade dans un bassin doù elle repartait en dessinant un joli serpentin dans lherbe douce de la minuscule prairie devant la cabane. Au bord de la source, elle se laissa choir sur le rocher dont la partie supérieure aplanie en faisait un siège idéal et pleura à chaudes larmes Cétait le troisième jour et comme prévu, elle devait se rendre au village. Le chemin ne leffrayait pas, elle connaissait tous les sentiers de la colline et pouvait sans peine sorienter. De lautre côté, le versant Nord dégringolait en pente raide vers Renage. Depuis quelques années, des moines avaient reconstruit lancien monastère au sommet de la colline, détruit plusieurs fois au fil des siécles et en dernier lieu, par les Allemands pour en chasser les maquisards pendant la dernière guerre. La cabane située sur le versant Est, non loin du sommet donnait sur limmense forêt de Chambaran ou personne nosait saventurer, tant elle était hostile et dangereuse. A Renage elle irait chez le vieil homme, oncle Jacques comme elle avait coutume de lappeler. Lhomme était trop âgé pour venir ici dans lattente incertaine du retour de ses parents. Appeler des secours ne servirait à rien, car elle savait que sa famille voyageait dans un autre monde et elle navait pas le droit den parler. Ses larmes tombaient dans la source comme des perles de cristal. Elle entendait son père lui dire " Pleurer ne sert à rien, quand on pleure ce sont nos forces qui coulent. Il faut toujours prendre ses problèmes à bras le corps et lutter, ne jamais abandonner. Tôt ou tard, on finit toujours par gagner si notre cause est juste ". Pour éduquer leurs enfants, que dhistoires farfelues les parents en sont-ils amenés à inventer.
Courageusement, elle sécha ses larmes, pénétra dans la cabane et se dirigea vers le mur. Elle hésita un instant avant dappuyer sur la petite pierre derrière le tableau. Une peur épouvantable loppressait. La porte vacillait prête à se refermer. Elle plaça un banc pour bloquer sa course et pénétra dans la pièce. La pièce était grande et bien éclairée. Un léger ronronnement berçait son silence. Le doux ronron des nombreuses machines tapissant les murs. Un grand pupitre trônait au centre de la pièce surveillé par quatre fauteuils au dossier imposant. Une foule dappareillages entouraient les fauteuils parmi lesquels de longues ampoules aux couleurs bleutées comme on en trouve dans des usines de synthèses chimiques, ou dans certains laboratoires. Des tubes cathodiques à haute tension. Le dossier de chaque fauteuil était surmonté dun casque spécial bourré de petites ampoules. Les câbles qui en sortaient aboutissaient à une série darmoires électroniques rangées contre le mur. Chacun des fauteuil avait une destination. Ceux de papa, maman, papi et oncle Jacques qui lui était destiné pour plus tard, quand elle serait fin prête à entreprendre ces périlleux voyages. Les auréoles autour des 3 fauteuils lui rappelaient les trois disparus.
Au centre du pupitre un gros ordinateur diffusait sa clarté bleutée. Nolwenn sen approcha et examina lécran. Sur la partie supérieure, elle lut en lettres gothiques : " Le Royaume dEffray ". Un singulier paysage aux couleurs ambrées teintées de particules soufrées, striées de rouges et de verts délavés occupait lécran. Elle appuya sur la flèche gauche pour faire défiler le paysage. Lécran montrait une épaisse forêt parsemée de gros rochers. Non loin, elle aperçut une clairière où des huttes formaient un cercle autour dune grande place. Des cris horribles lui parvenaient. La scène était insoutenable, de petits êtres noirs couraient dans tous les sens poursuivis par des êtres hideux aux têtes monstrueuses. A coups de battons ils frappaient les petits hommes noirs et les chargeaient dans des charrettes. Une horde armée encerclait la clairière rendant toute fuite impossible. Les yeux révulsés Nolwenn assistait à la scène. Cétait certainement ici que ses parents sétaient rendus pour porter secours à ces petits êtres noirs. Sans aucun doute leur mission avait échoué et ils étaient soit morts soit prisonniers de ces monstres sanguinaires qui pillaient le village. Plus aucun doute, papi aussi avait échoué. Quant à oncle Jacques il était trop vieux pour partir à leur secours et elle trop jeune et inexpérimentée. Le désespoir lenvahissait. Elle allait se retrouver seule alors que ses parents, les deux anges blancs qui avaient voués leur vie, à aider, secourir, ou délivrer les peuples dans tous les mondes qui foisonnent dans notre galaxie ou sont parallèles au notre, étaient peut-être prisonniers de monstres démoniaques. Maintenant, elle restait la seule personne dans ces lieux consacrés de Parménie. Le centre du monde Mystique, dans le nud tellurique le plus puissant de la Terre à mi distance du pôle et de léquateur, là où tous les courants convergent et où ses parents étaient les gardiens des lieux et des secrets. Elle en devenait lhéritière légitime bien que son initiation nétait pas achevée. Elle devenait responsable de son destin et de la continuité de la lutte contre le mal. Sa vie ne lui appartenait plus, seul son devoir pouvait disposer delle et commander son destin. Consciente de ces nouvelles responsabilités, il ne lui était plus possible de courir se réfugier chez oncle Jacques, son devoir lui ordonnait de partir au secours de ses parents. Elle était une Logonnec, descendante dune vieille lignée bretonne de mages qui sétaient réfugiés il y a des siècles de cela à Parménie, le lieu le plus propice au combat, par la force conjuguée des courants telluriques et cosmiques venant de lespace et convergeant dans ce foyer, véritable chaudron de puissance mystique.
Dans la plaine, tous les vieux des villages environnants, savent quil se passe quelque chose de mystérieux dans Parménie. Une foule de légendes entretien le mystère et la crainte comme par exemple la pierre sur laquelle la Vierge est venue pleurer. Des religieux ont été attirés par ce lieu mystique. Jean-Baptiste de La Salle y construisit le premier monastère qui fut évidemment détruit. Depuis quelques années, un prêtre Américain, essaie de le faire revivre, à quelques pas de la cabane des Logonnec que des forces mystérieuses cachent aux curieux, sous les frondaisons épaisses des bois, et dont laccès se fait par un sentier secret et aboutit à la cabane par un souterrain. De Parménie, partirait des souterrains qui autrefois reliaient tous les châteaux de la plaine, jusquà Saint Antoine. Certains vieux prétendent quil en existent un passant sous lIsère et relayant les châteaux au pied du Vercors.
Sa décision était prise. Son joli visage dadolescente de 14 ans se teinta de marbre alors que ses yeux brillaient dun éclat extraordinaire. Elle était grande et forte, aguerrie par ses longues randonnées dans la forêt. Ses longs cheveux blonds recouvraient de larges épaules.
Elle sarma dun bloc notes et explora soigneusement la région en faisant défiler les paysages sur lécran. Bien vite elle découvrit la sombre citadelle qui abritait le maître du pays. De nombreuses sentinelles déambulaient sur les chemins de ronde et dautres patrouillaient autour du château. Dans les champs, de petits êtres noirs travaillaient sous la surveillance de gardes chiourmes armés de fouets. Les divers mouvements de chariots et dindividus dans la montagne laissaient deviner lexistence de mines.
Après sêtre assurée du bon fonctionnement du mécanisme du rocher, elle retira le banc qui bloquait son mouvement, et entreprit la préparation dun petit bagage. Elle ne pouvait emporter grand chose avec elle, et dans ces conditions, il est extrêmement difficile de déterminer ce qui sera le plus indispensable. Cest avec beaucoup démotions quelle enfila la combinaison spéciale confectionnée par sa mère en vue dun premier transfert à faire dans les mois à venir dans un secteur sécurisé.
Les yeux embués de larmes, mais toujours aussi décidée, elle sagenouilla près du petit autel pour demander aux saints de lassister dans la périlleuse quête quelle allait entreprendre et de la diriger. " Aujourdhui, je deviens un ange blanc et je pars dans linconnu. Aide-moi saint Michel, toi qui as vaincu le serpent" ". Saint Michel était son saint patron. Aucune réponse ne se fit entendre, mais sa conviction restait la même.
Nolwenn sinstalla dans le fauteuil doncle Jacques et chercha un endroit propice à son " atterrissage ". Ses parents avaient choisi la forêt. Elle préféra la montagne et opta pour un petit espace caché par de gros rochers. Son baluchon posé sur ses genoux, elle ajusta le casque sur sa tête. Maintenant, il ne restait plus quà mettre en route le " Virtual. Transmet. Corps. ". Sans hésiter, sa main se glissa vers le bouton rouge.
2.
Le retour à la normale ne se faisait pas sans peines. Elle resta de longues minutes étourdie sur le sol puis lentement son sang reprit son cycle et sanima dans ses veines alors que ses sens séveillaient tout aussi lentement. Enfin elle ouvrit les yeux et regarda tout étonnée autour delle. Il faisait chaud, lair était humide, poisseux, un véritable climat tropical. Une odeur âcre, sulfurée, lui piquait la gorge. Elle reconnaissait le paysage quelle avait fixé sur lécran. Les rochers autour delle semblaient plus imposants quelle ne lavait imaginé.. Tant mieux, elle était ainsi mieux cachée. Leurs contours avaient quelque chose de bizarre, dindéfinissable quelle ne parvenait pas à définir. Elle nignorait pas que si sa visite neut été aussi discrète, les hordes sauvages lauraient déjà capturée. Elle tourna la tête et aperçut dans le lointain lépouvantable forteresse dressant ses sinistres tourelles vers les cieux, sur un pic montagneux. Au pied de la montagne, une ville aux habitations basses sallongeait sur plusieurs kilomètres. Plus près, dans la plaine, venant mourir contre la barre rocheuse où elle se cachait, elle pouvait observer, les champs cultivés. Elle navait aucun plan daction mais elle décida en tout premier lieu de rester le plus longtemps possible immobile en se contentant dobserver. Toute précipitation serait funeste. Pour entreprendre quelque chose il lui fallait découvrir une raison valable, un fait important justifiant une action. Elle sortit dune de ses poches sa boussole et une lunette télescopique. Papa disait toujours : " Lélectricité, les champs magnétiques existent dans tout univers, dans toute vie, même le corps humain est fait de particules ionisées et possède son propre champ magnétique". Sa boussole fonctionnait, donc il y avait là aussi un champ magnétique ce qui bien sûr laiderait à se repérer. Elle extirpa dune autre poche le croquis quelle avait dessiné devant lordinateur et y nota les quatre points cardinaux. Ainsi, la citadelle se trouvait au Nord-Est, la ville au Sud-Est, les champs sétendaient de lOuest à lEst et la forêt démarrait au Sud Est. Elle traça un cercle sur la barre rocheuse où elle se trouvait, exactement au Nord de son croquis. Maintenant, son corps se détendait. Le transfert sétait bien passé, elle lavait réalisé, seule, sans laide de ses parents. Elle eut un petit sourire en tapotant la poche supérieure de sa combinaison. Elle avait pris suffisamment de pastilles spéciales pour se nourrir des semaines entières, bien protégées dans la boite métallique extra-plate sur sa poitrine. Décidément, elle navait rien oublié. Cest ce quelle pensait, à cet instant. Armée de sa lunette télescopique elle commença ses observations. Elle partait à la découverte de la structure sociale de ce monde, de son organisation. Ce quelle voyait confirmait les révélations de lécran de lordinateur. De petits hommes noirs travaillant dans les champs sous la surveillance dhorribles créatures, armées de fouets et dautres armes. De temps à autres, des groupes de cavaliers, entraient ou sortaient de la forteresse. Cétait donc ça le motif du départ de ses parents, essayer de libérer ces petits hommes de ce monstrueux asservissement. Sur sa droite, entre la forteresse et sa cachette un chemin menait à des constructions hétéroclites adossées au rocher. Certainement lentrée de mines pensa-t-elle. Des convois danimaux tirant des charrettes circulaient sur cette voie. Des animaux bizarres quelle navait jamais vus. Aucune trace de ses parents et de papi. Même de loin, ils eussent été facilement reconnaissable. Elle ne nota aucun mouvement de soldats dans sa direction, ce qui lui donna à penser que son intrusion restait ignorée des habitants des lieux. Elle comprit bien vite que dans cet environnement, elle ne pouvait rien faire. Comment seule dans ce monde hostile, aux murs barbares pouvait-elle partir à lassaut de la forteresse, de la ville ou des gardes-chiourmes dans les champs pour libérer leurs esclaves ? Pourtant, à aucun moment, elle ne regretta son départ dans cette périlleuse aventure. Déjà les cieux se teintaient de sombre. La nuit tombait brusquement et lombre quelle apportait lui révéla ce qui lavait intriguée sur le pourtour des rochers. Ils étaient luminescents et se paraient de reflets chamarrés. Etaient-ils fluorescents ou carrément radioactifs. Dans cette hypothèse leur voisinage pouvait présenter certains dangers. Mais elle navait pas le choix. Elle sortit un petit sac en plastique de son baluchon, le gonfla pour y appuyer sa tête et sallongea sur le sol pour y passer la nuit.
3.
Nolwenn ne put fermer lil de la nuit et à contre cur elle savoua avoir eu peur. On se croit toujours plus courageux quon ne lest réellement quand il ny a aucun danger, mais dès quil montre le bout de son nez, les pendules se remettent à lheure. Tout aussi brusquement que la nuit était tombée, le jour se leva. Sa détermination nen restait pas le moins émoussée et elle décida dagir le jour même. Elle sortit deux pastilles de leurs boites, en avala une, et mit la seconde dans un gobelet. Rapidement, une réaction avec lair se produisit et le gobelet se remplit deau. La nuit porte conseil et toutes les réflexions quelle se fit aboutirent à la même conclusion : quitter la montagne pour la forêt. Par mesure de sécurité elle emprunterait la montagne jusquà ce quelle arrive à la hauteur de la forêt. En se faufilant dans les rochers, elle ne trahirait pas sa présence. Elle parcourut ainsi plusieurs kilomètres avant darriver au niveau de la forêt. Elle poussa un ouf de soulagement en y pénétrant. Les arbres sélançaient très haut dans le ciel en recouvrant le sol dun tapis sombre. Sous les branchages, la chaleur semblait moins étouffante, lodeur de soufre atténuée. Elle commença par rechercher un bout de bois à sa convenance pour lui servir de bâton et dès quelle en trouva un approprié à sa taille pour lui servir de canne, elle partit de lavant dun pas décidé. Instinctivement, elle se dirigeait vers le village pillé la veille par les soudards du maître. Elle aurait aimé circuler hors du sentier quelle suivait, mais elle redoutait les pièges que pouvaient cacher les hautes herbes. Des bestioles pas très sympathiques traversaient de temps à autres le sentier où la regardaient passer. Des serpents, de grosses araignées velues, détranges petits animaux, souvent armés de grandes gueules aux dents acérées. Elle se tenait sur ses gardes, mais pour linstant aucun deux ne lavait attaquée. Elle marchait depuis plusieurs heures. Lherbe lui paraissait moins haute sur les côtés, le sentier semblait sélargir. Les mauvaises rencontres se faisaient plus rares. Soudain elle entendit du bruit sur sa droite, des branchages semblaient bouger. Elle plongea contre un arbre après avoir repoussé une bête moitié chenille, moitié serpent qui grimpait lentement sur larbre. Elle vit bouger une forme dans les branches à environ 5 mètres au dessus du sol. Il sagissait dune grosse tête plutôt allongée. Sa gueule était pleine de feuillages quelle mastiquait. Ce spectacle la rassura, après la frayeur quelle venait de vivre. " Un herbivore ! Cet animal ne doit pas être dangereux, mais restons prudente ". La bête était gigantesque, une vingtaine de mètres de long avec un ventre énorme et un long cou. Prudemment Nolwenn se dégagea de larbre et reprit son chemin. La bête la regarda partir en continuant de mâchouiller. De son avant-bras elle épongea la sueur qui perlait sur son front. Maintenant le sol était dégagé, les arbres plus rares. Elle approchait du village. Il semblait désert. Les paillotes nétaient plus quun tas de cendres. De nombreux cadavres jonchaient le sol. Elle eut des nausées, mais continua dapprocher. Elle entendit un petit bruit derrière elle et se retourna. Une vingtaine de petits hommes noirs, pointaient sur elles leurs arcs et leurs lances. Lun deux savança et arma son arc en pointant sa flèche sur elle. Larc sarrondissait. La flèche siffla dans les airs et frappa Nolwenn en pleine poitrine.
Fin de la première partie . La suite bientôt.
Vincent Patria Echirolles le 18 juin 2000