Enigme n°14
Caméscope vole
- Tu sais Anaïs, le choix de ses fréquentations est très important, tes petits copains vont t’attirer des ennuis. A mon avis tu devrais cesser de les fréquenter.
- Bien sûr, il vaut mieux être seul que mal accompagné comme papa ne cesse de le répéter.
- Ton père sait ce qu’il dit. Tu devrais l’écouter.
- Ecoute Emile, mes 3 copains sont peut-être un peu farfelus, mais ce ne sont pas des voleurs.
- Très bien, puisque tu le crois, pour t’en convaincre, nous allons regarder ensemble la cassette vidéo et tu verras que ce ne peut être qu’eux ou l’un d’eux qui ont volé le caméscope.
Le capitaine Marini m’installa face à l’écran et démarra la cassette vidéo de la caméra de surveillance du magasin. Elle était installée dans l’angle de la vitrine afin de balayer tout le magasin et surtout le comptoir au milieu duquel se trouvait la caisse. Plusieurs personnes défilèrent puis apparurent les trois jeunes garçons.
- Voilà tes copains, me fit Emile.
- Le plus grand avec un polo rouge et un pantalon bleu c’est Pierrot, à côté en chemise et débardeur à encolure en V c’est Mario, je ne sais de quoi il est fait, mais il n’a jamais froid, le troisième en polo vert c’est Jacques.
On les voit parler avec monsieur Rigal qui ensuite prend plusieurs boites sur des étagères les ouvre et fait l’article sur chacun des caméscopes.
De temps à autre un client entre que monsieur Rigal sert puis, il reprend ses commentaires aux trois jeunes gens.
- Qui est cet homme avec la grosse parka crème grande ouverte, demandai-je ?
- Il est venu acheter des pellicules et intéressé par les explications de monsieur Rigal il s’est intégré au groupe. Il a dit être aussi intéressé par l’achat d’un caméscope, mais plus tard.
Jacques sortit un chèque de sa poche et dit au marchand.
- Le denier que vous venez de nous montrer est très bien mais mon père ne veut pas y mettre plus de 950 euros, on peut donc le mettre de côté, je ne peux l’acheter, C’est bien dommage car il est peu encombrant et peut facilement être emporté en ballades.
Monsieur Rigal rangea soigneusement le caméscope dans sa boite et le repoussa au fond du comptoir. Le choix se résumant ainsi sur les deux derniers. Les principaux arguments techniques débattus, les trois garçons semblaient maintenant s’intéresser à la qualité de l’écran LCD et se baladaient dans le magasin en visionnant les vues qui apparaissaient sur l’écran, pendant que monsieur Rigal servait d’autres client et que le jeune homme attendait patiemment près du comptoir. Sauf à un instant, où inquiet du temps passé dans le magasin, il se voyait contraint de rajouter une pièce au packmètre, le temps de stationnement de sa voiture étant écoulé. Il sortit bien emmitouflé dans sa parka, car dehors il faisait froid et revint presqu’aussitôt, chercher ses pellicules.
Le choix du caméscope étant fait, monsieur Rigal rangea les deux autres boites pendant que Jacques rédigeait le chèque signé par son père. Et c’est alors qu’alerté par la légèreté de la boite il s’aperçut que celle du plus petit et plus cher caméscope était vide. Il a aussitôt appelé deux agents qui par chance passaient devant le magasin.
Ils ont fouillé les quatre personnes, tes trois copains et le jeune homme à la parka et n’ont rien trouvé.
- Pourquoi en déduisez-vous que ce sont mes 3 copains qui ont volé le caméscope ?
- En examinant la vidéo, on voit très bien que ce ne sont pas les clients qui ont fait de petits achats et sont restés peu de temps dans le magasin qui ont pu commettre ce larcin. Par contre, pendant que tes amis se baladent, il y a un instant où ils se trouvent près de la porte et l’un d’eux, il s’agit de Mario, n’est pas pris par le champ de la caméra de surveillance. Je te rappelle qu’elle est juste au dessus d’eux et surveille le comptoir et le magasin. La porte se situe dans un angle mort. On pense donc que c’est à cet instant précis qu’il a pu glisser le caméscope à un comparse qui a prit la fuite, ce qui explique qu’on ait rien trouvé sur eux. C’est la seule explication, tu vois, c’est simple. Qu’ils rendent le caméscope et le juge en tiendra compte. Comme ils n’ont pas d’antécédents, l’affaire pourra s’arranger. Tu vois, ma petite Anaïs c’est une affaire très simple, claire et nette.
En effet, Emile avait raison, l’affaire se révélait être d’une simplicité enfantine.
- Tu sais Emile, en affaires criminelles tu es un crack, mais les petits larcins ne t’intéressent pas et tu oublies de réfléchir. Je te conseille de revoir ta copie.
Fin
Qui est le voleur et comment s’y est-il pris ?
Anaïs Blondel Echirolles le 18 Decembre 2002 Je crois que son devoir comporte quelques erreurs historiques, à vous de les corriger.
Salut ! A bientôt pour une autre énigme.